HOMMAGE À MADELEINE POLISENO PELLAND
1er juin au 30 juin 2022
Naissance d’une passion
Ma peinture ? Elle est comme elle arrive: invraisemblable, un reflet de ma perplexité, souvent de mon étonnement face aux phénomènes de la vie
L’art, ce grand exutoire ! Les artistes sont des fous rendus inoffensifs par son exercice. Ainsi, ils aident les autres à maintenir l’équilibre. Si la vie était un art et tous les hommes ses artisans qu’en seraient-ils des Beaux-Arts ?
Madeleine Poliseno Pelland
Choyée et adorée, Madeleine s’initie jeune au monde de l’art en furetant dans les casiers de la bibliothèque municipale en quête de livres sur ses origines italiennes et les très grands artistes issus de ce pays.
De Michel-Ange à Raphaël, « inspirée par le pur génie », l’envie lui prend de pousser plus loin ses premières expériences en arts plastiques, réalisées à la petite école. Cette destinée suivant son cours, forte d’une mention honorable obtenue d’un concours de dessin, elle « rêve de devenir elle-même : une artiste-peintre. »
D’abord admise en cours préparatoires au Monument national, elle se laisse impressionner par l’admiration de ses collègues pour Paul Cézanne et éprouve
« un grand désir de pénétrer les avancées de l’art moderne. »
L’année suivante, Madeleine fait son entrée à la grande École des Beaux-arts de Montréal : « J’y étais enfin ! […] Quelle joie de mélanger, triturer, étaler toute cette belle couleur. » Une étude de stylisation d’une nature morte lui procure beaucoup d’enthousiasme, car pour la première fois, elle éprouve « cette joie exquise qui s’empare du créateur lorsqu’il atteint son but dans son œuvre. »
